François Haguier

Par Guy Ouellet

 


 

    La bas

     

    Etude WJ Turner

    Quand graphisme et peinture croisent le fer !

     

    Imaginez la scène.


    D
    ’un côté, un jeune infographiste consacrant ses temps libres à créer des sites internet rendant hommage à de grands peintres comme Picasso, Dali,Bacon pour ne nommer que ceux-là. Cette passion l’amènera bientôt, en 2010 pour être exact, à s’aventurer lui-même dans la création, toujours à lordi.

    Près de lui, debout devant un panneau de bois encore vierge, se tient un artiste-peintre en devenir. On le devine inspiré, probablement talentueux et impatient de déballer ses tubes de couleurs et tremper ses pinceaux.

    Les deux protagonistes semblent s’attendre l’un et l’autre, impatients de travailler de concert en combinant leurs forces et leurs talents : l’art subtil de la balance des masses, l’harmonie des couleurs, l’instinct de la lumière et des contrastes. Autre trait commun, tous deux partagent une pointe d’accent québéco-normand.

    Les esprits clairvoyants auront flairé qu’il est ici question d’une seule et même personne : François Haguier, graphiste ET artiste-peintre.

    L’entrevue qu’il nous a accordée s’est déroulée au Centre culturel et communautaire Françoise-Dunn de Sherbrooke où il présentait jusqu’en avril 2024 l’exposition Les territoires imaginaires.

    Autour de nous, une quinzaine de toiles rivalisent en force et en élégance. Nous voici plongés en plein expressionnisme abstrait. Au premier coup d’œil, le titre de l’expo prend tout son sens. On y distingue des paysages imaginaires, souvent drapés de brume ou voilés par d’abondants nuages au travers desquels jaillit une lumière généreuse. Chaque tableau présente une habile mise en équilibre entre abstraction et art figuratif.

    « Ma démarche consiste à créer des paysages, soit avec un petit peu d’abstraction ou avec beaucoup d’abstraction, c’est selon. Je les crée d’abord à l’ordinateur, puis quand l’image me satisfait, je m’attelle àlapeindre sur toile ou sur bois. C’est là que mon véritable travail commence parce qu’entre fantasmer une image dans PhotoShop et parvenir à la transposer dans le réel, il y a une bonne marge! »

    Pour y parvenir, Haguier privilégie la peinture à l’acrylique et la colorisation à l’encre en multicouches, ce qui provoque l’effet vaporeux et flou de ses toiles. On l’aura compris, pareil exercice requiert maints ajustements et retouches. « Chaque fois que je me dis qu’un tableau est fini, la seconde version me prouve que je pouvais l’améliorer. Pareil pour la troisième. En fait, c’est bien rare qu’un tableau passe l’épreuve du temps à mes yeux ». En pareil contexte, comment l’artiste sait-il qu’une œuvre est enfin achevée? « Quand elle est vendue! » lance-t-il en riant.

    L’art de François Haguier se déploie  aussi en abstraction lyrique, un mode plus explosif en « action painting » par lequel l’artiste exprime avec spontanéité, énergie et félicité, toute la furieuse envie de vivre qui l’anime.

    Pour avoir un bon -et bel- aperçu de l’étendue multi-facettes de sa palette, on visite avec bonheur www.haguier.com.

    Dans le vent

    Dans le vent

    Avenue

    Avenue

    Vallee do

    Vallée do

     

 

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