Sylvie Cadorette

Par/by Guy Ouellet

 


 

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    « Relier, toujours relier…  c’est que je n’avais pour méthode que d’essayer de saisir les liaisons mouvantes. » Edgar Morin

     

    Lorsqu’on admire les œuvres de Sylvie Cadorette, c’est immédiatement l’équilibre des composantes qui charme la pupille. L’observateur se dit que pareille harmonie a dû être murement réfléchie par l’artiste. Or, l’observateur, si fin se croit-il, ne saurait mieux se tromper!

     

    En effet, l’artiste n’a aucune intention au moment d’entreprendre une toile. C’est chemin faisant que la réflexion s’installe, alors qu’elle dépose, sur des supports de toiles ou de bois, de l'acrylique, d'autres médiums et des matières comme le plâtre, le papier, l'encre, les tissus et le fusain. « Je ne fais jamais d’esquisse. Je n’ai donc pas la moindre idée du résultat final ». Si telle est la beauté de l’abstrait, c’est aussi ce qui en constitue le principal défi. « Parfois, ça bloque. Celle-là, par exemple m’en a vraiment fait baver! » lance-t-elle en pointant de doigt une toile grand format accroché au mur. Lorsque survient une impasse, Sylvie Cadorette met l’œuvre sur pause et passe à une autre toile puisqu’elle en travaille toujours quelques-unes en parallèle.

     

    Les departsLes départs


     

    Mais comment entreprend-on une œuvre quand on ignore où on ira? « Dans tous les cas, je pars d’un mot que j’écris sur la toile. La plupart du temps, personne ne le verra, mais moi je sais qu’il est là et qu’il me guide.

     

    Deux carrières liées l’une à l’autre par la même passion

    « Quand j’étais jeune étudiante en art, un historien drapé de sa supériorité divine, avait jugé mon travail de façon extrêmement méprisante. La dureté de ses propos ont ébranlé quelque chose en moi. Je lui ai dit clairement ma façon de penser, puis j’ai claqué la porte ».

     

    Allait s’en suivre une décennie loin des pinceaux. En lieu et place, la famille et une carrière en relations de travail. « C’était mon métier de faire que des dialogues s’engagent, que les parties se rejoignent, et que des ententes se lient. J’étais bonne là-dedans et je me rends compte que c’est exactement ce que j’essaye de faire dans mes œuvres : faire que chaque élément soit lié aux autres dans un esprit de concorde ».

     

    Alors comment sait-elle qu’une œuvre est terminée? « Quand elle me touche, quand elle se tient. Parfois, je doute. Alors, comme pour essayer de me convaincre, je l’accroche au mur. Il faut peu de temps pour que je reconnaisse qu’en effet quelque chose manque, que des liens manquent, bref qu’elle ne se tient pas tout à fait. Un peu comme si l’œuvre me narguait avec l’air de me dire :

    'Tu vois bien que j’suis pas tout à fait prête'! »

     

    "To link, always to link... it's because my only method was to try to grasp the moving links. » Edgar Morin

     

    When we admire the works of Sylvie Cadorette, it is immediately the balance of the components that charms the eye. The observer assumes that such a harmony must have been carefully thought out by the artist. However, the observer, however shrewd he thinks he is, could not be more mistaken!

     

    Indeed, the artist has no pre-established intentions when undertaking a painting. It is along the way that the reflection settles, while it deposits, on canvas or wood supports, acrylic, other mediums and materials such as plaster, paper, ink, fabrics and charcoal. “I never sketch before hand. So I don't have the faintest idea of the end result." If this is the beauty of the abstract, it is also what constitutes its main challenge. “Sometimes it blocks. This one, for example, really pissed me off! she says, pointing to a large canvas hanging on the wall. When a dead end occurs, Sylvie Cadorette puts the work on hold and moves on to another canvas since she is always working on a few at the same time.

     

     

     

    Reveries Rêveries


     

    But how do you undertake a work when you don't know where you're going? “In any case, I start from a word that I write on the canvas. Most of the time, no one will see it, but I know it is there and that it is guiding me.

     

    Two careers linked together by the same passion

    “When I was a young art student, a historian draped in his divine superiority, had judged my work in an extremely contemptuous way. The harshness of his words shook something in me. I told him clearly my way of thinking, then I slammed the door.

     

    A decade away from the brushes would follow. Instead, family and a career in labor relations. “It was my job to prompt dialogues, to motivate parties to come together, and agreements to be made. I was good at it and I realize that's exactly what I try to do with my art: to make each element relate to the others in a spirit of unity.

     

    So how does she know when a work is finished? “When it touches me, when it is whole. Sometimes I am uncertain. So, as if trying to convince myself, I hang it on the wall. It doesn't take long for me to recognize that something is indeed missing, that links are missing, in short that it doesn't quite hold together. It’s as if the work was taunting assuming an air and saying to me: 'You can see that I'm not quite ready'! »

     

    ConfidenceConfidences

     

 

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