Deuxième Édition
Hiver
2020/21
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Chantal Julien La dualité ____ par Gilles Fisette |
René Cécil |
Knowlton La nouvelle mecque de l'art ____ par Diane Laberge |
L'acquisition d'un tableau ____par Yvan Dagenais |
Les artistes du magazine
deuxième édition - Hiver 2020 / 2021
À quatre ans, Anne-Marie Robert aimait peindre de petites maisons sur le trottoir avec de l’eau, des œuvres bien éphémères !
Toujours, elle a aimé dessiner et peindre à l’huile ou à l’acrylique.
C’est à sa retraite en 2014 que sa « vie d’artiste » commence et elle adopte l’aquarelle. Elle est charmée par la capacité du jeu des pigments et de l’eau à combiner et harmoniser à la fois subtilité et puissance d’évocation.
Son exploration du médium se poursuit en autodidacte en participant à un groupe d’aquarellistes et en suivant ponctuellement des ateliers.
Pour elle l’acte de créer s’intègre au quotidien où les effets combinés du regard et d’une attitude contemplative saisissent des moments magiques, toujours à la recherche de la beauté.
De là son approche figurative à l’affût du point de vue, du sujet révélé et des détails qui le composent.
Peindre devient un témoignage au monde de la nature et aux choses toutes simples du quotidien, où l’angle d’un objet est mis en valeur tout en harmonie et en contraste pour mieux révéler sa poésie.
Né à Montréal en 1944, il a étudié à l’Institut des Arts Graphiques de 1963 à 1965, puis a suivi des cours de perfectionnement à l’École des Beaux-Arts de Montréal. En 1966, il visite les grands musées d'Europe et revient pour un voyage de quatre mois en 1984. Il tient sa première exposition personnelle à Montréal en 1968 et publie en 1970 le premier livre de bande dessinée québécois «Oror 70». Il a reçu une bourse du Conseil des Arts du Canada en 1969-1970, a enseigné les arts graphiques au CEGEP Ahuntsic en 1971-1972, puis a quitté la ville pour s'établir à Chartierville dans les Cantons-de-l'Est.
En 1983, il reçoit le premier prix et le prix René-Huyghes au Salon international de la peinture de Sherbrooke.
André Philibert a été qualifié de «Peintre de la nuit» par de nombreux critiques mais il serait plus juste de le décrire comme un peintre du lever et du coucher du soleil.
Ses œuvres dépeignent une autre réalité, toute enveloppée de bleu, mais si réelle que le spectateur oublie la sienne.
Ses nombreuses scènes de l'hiver québécois, avec tout sous la neige qui nous fait du bien et nous rappelle l'enfance.
La luminosité de ses paysages crée une atmosphère nocturne de calme et de tranquillité.
Le travail de Philibert est rafraîchissant, contemporain par la géométrie de ses formes, et unique par sa maîtrise de la technique. André Philibert a participé à de nombreuses expositions, en solo et en groupe, et ses œuvres se retrou- vent en Europe et aux États-Unis ainsi qu'au Canada.
Originaire de Cap-de-la-Madeleine, Diane Lamothe s’intéresse toute jeune à l’art. Elle dessine beaucoup au fusain, au pastel et peint à l’huile au cours des années 70. Dans les années 80, elle se découvre une passion pour l’aquarelle. Passion qui l’amènera à se perfectionner auprès de maîtres tels : William Rogers (Nouvelle-Écosse), Roland Palmaerst, Odette Feller, Josée Perreault aquarelliste IAF, Jacques Hébert, Denise Granbois et André Lafontaine.
De plus, elle a reçu plusieurs Premiers Prix et Mentions Honorables de même que 4 Votes du public. Une de ses œuvres a été exposée en Belgique.
Elle vit maintenant en Estrie.
Membre de la Société Canadienne de l’Aquarelle depuis peu, Robert Goyette valorise les subtilités de ses œuvres par une combinaison de techniques et de médiums peu courants à l’aquarelle.
Membre actif au sein de plusieurs regroupements qui favorisent les croquis en situations réelles, il alimente ses projets par plusieurs études person- nelles et montages photographiques qui donnent une touche originale à ses propositions artistiques.
Présent en galerie, il développe d’autres voies telles la sculpture sur argile et sur bois.
Même si elle peint depuis peu, l’art a toujours eu une résonnance en elle.
Parfois, ses tableaux résultent d’une réflexion, du désir de reproduire une idée, ou la perception d’une personne réelle ou d’un personnage fictif. Ses tableaux prennent aussi naissance de façon intuitive, par émergence, au moment où elle applique de la texture sur la toile, de façon aléatoire, ou encore du mélange des couleurs : une composition émerge alors que des formes se superposent.
Elle aime explorer une pluralité de disciplines et est en exploration conti- nuelle. Au fil du temps, son style se peaufine à travers sa palette de couleurs notamment mais c’est d’abord sa démarche artistique qui prime.
Elle se définit d’abord comme une artiste de terrain. Tant sous le soleil, la pluie que la neige, elle sillonne les campagnes à la recherche des plus beaux coins de la nature pour les faire revivre sur une toile. Depuis plus de 30 ans elle peint à l’aquarelle et l’huile s’est graduellement ajoutée au fil des ans. Utilisant les couleurs automnales pour raconter l’Estrie, elle traîne sa palette et ses pinceaux en Arizona pour nous présenter des rouges et s’entoure de bleu pour nous faire découvrir la Bretagne et la Gaspésie.
D’un geste rapide une petite histoire d’aquarelle naît ou encore, un long récit d’hiver se détache sur fond de toile aux huiles bien chaudes. De plus, son désir est de nous surprendre et de nous épater tout en resserrant les liens entre sa vision et la transmission de son émotion. Elle œuvre par conviction plus que par désir de plaire. Elle n’a qu’un seul projet, peindre, et ce depuis 1986.
René Cécil est un passionné de l’être humain qu’il intègre dans un paysage urbain transformé. Cependant, un imaginaire onirique se cache dans un coin de son subconscient et jaillit parfois sans prévenir. Alors, il joue avec des personnages jusqu’à ce qu’ils habitent entièrement la toile d’une émotion profonde comme s’il allait puiser dans ses nombreux souvenirs, un moment intense, un passage marquant de sa propre vie. Au fur et à mesure que son œuvre progresse, il y intègre des éléments se laissant guider par un seul objectif, augmenter l’intensité du propos.
Et, c’est toujours avec fébrilité qu’il attend de voir le reflet qu'elles éveillent dans l'œil du spectateur.
Après avoir exploré d'autres médias pendant plus d'une vingtaine d'années, elle revient à l'aquarelle et le portrait. S’attachant au visage d'une personne ou l'intégrant dans un contexte qui lui est propre, elle cherche à capter l'essence d'un individu .
« Faire un portrait , c'est une rencontre révélée dans un regard, une attitude.»
Le travail de l'aquarelle est un exercice complexe voire périlleux mais il plonge l'artiste dans des plaisirs inattendus. Devant ses yeux, l'eau et le pigment coloré se mélangent et opèrent une véritable mutation : contrastes et volumes s'érigent dans ces jeux de transparence où dominent l'impression de légèreté et la sensation d'équilibre entre précision et fluidité.
À l'arrivée de sa fille, l'artiste et orthophoniste Marie-Michèle Desmarais cherchait la décoration parfaite pour la petite chambre. Habituée de troquer la parole pour l'image dans sa profession, celle qui a grandi tout près du zoo de Granby y a vu une occasion de marier ses deux passions : le dessin et les animaux.
Sa collection d'illustrations au fusain était née, prête à réchauffer le nid douillet des petits et des grands.
Ses œuvres sont disponibles en affiche sur son site en ligne et chez Simons. Visitez son exposition (quasi-permanente) au café La Shop et Restaurant Fondissimo à Magog.
Avant tout, l’art l’incite à approfondir la beauté des paysages et des objets banals du quotidien. C’est sa motivation première, ce qui guide ses choix de sujets et d’inspiration, et détermine le médium ou les techniques artistiques appropriées.
Pastelliste depuis plusieurs années, elle est séduite pour la vibration des couleurs et les contrastes d’ombre et de lumière.
Les ombres douces semblent captiver son attention, et les couleurs franches de la nature la ravir.
Que ce soit à l’huile, à l’aquarelle ou au pastel, l’art lui apprend chaque jour à voir mieux et davantage, dans un processus sans finalité et passionnant.
Manon Boudreault se sert de l’aquarelle pour démontrer son amour de la nature. Elle recherche la lumière à la mer, les phares , avec les vieilles maisons , les fleurs. Son appréciation de la beauté qui l’entoure joue un rôle important dans le choix de ses thèmes. Les aquarelles de Manon sont des chemins en forêt ,
des havres de paix, des hameaux de maisons , à la campagne, en hiver, en été, à l’automne.
Elle peint différentes atmosphères, son geste est rapide, spontané et ses toiles très diversifiées avec l’emploi de diffé- rentes techniques, l’encre, le fusain, etc. Elle nous transporte dans des endroits de paix où nous pouvons nous échapper un instant pour apprécier le calme,
la beauté!
Des aquarelles réconfortantes!
Paul Morissette aime présenter des paysages en y intégrant des éléments qui se référent à la culture populaire.
Il marrie avec subtilité l’histoire des Cantons de l’Est, sa région à celle d’une vision naïve de la tradition.
Ses paysages imaginaires se composent d’éléments de son enfance, de ses rêves, de ces moments qui sont figés en lui. Ses longs arbres solennellisent l’espace comme les voûtes d’une cathédrale.
De ses tableaux, émane un silence, un instant qui nous replonge dans nos souvenirs, nos racines, notre culture.