La multitude de nos silences

Elle est peintre. Lui, poète.
Ensemble, ils ont établi un dialogue sous forme de chassé- croisé peinture/poésie qui a donné naissance à une exposition  de laquelle est né un livre d’art La multitude de nos silences.

Bienvenue dans l’univers poétique de Yolande Brouillard et Ako Millette.

         

She is a painter. He is a poet.
Together, they established a dialogue in the form of a painting/poetry crossover that gave birth to an exhibition from which was born an art book, ‘ La multitude de nos silences ’.

Welcome to the poetic universe of Yolande Brouillard and Ako Millette.

 

Par/by Diane Laberge

 

    YolandeBrouillard Couple2

 

 


    1 La marche du silence

     " La marche du silence " 
    acrylique sur toile, 102 x 152 cm  /photo Éliane Excofier

     

     

    3 Le reve de Neptune

     " Le rêve de Neptune " 
    acrylique sur toile, 102 x 152 cm  / photo Éliane Excofier

     

     

    4 Eden

     " L'Éden " 
    acrylique sur toile, 152 x 102 cm / photo Éliane Excofier

    Dialoguer est une activité toute naturelle pour les deux artistes de Cowansville, en couple depuis des années. « Le projet est parti de l’idée d’une conversation entre la peinture et la poésie », se rappelle Yolande, précisant au passage que « l’expérience au final s’est révélée aussi humaine qu’artistique. »

    Petit à petit, un concept prend forme et une exposition voit le jour. Lors des vernissages de Sutton, Cowansville et Granby, les deux artistes, accompagnés par la musicienne et compositrice Marie-Bernard, y présentent des extraits de poèmes suggérant aux visiteurs une immersion dans leur monde poétique. « L’idée d’un livre d’artiste est née de l’intention de laisser une trace. »

    Présenté sous forme de leporello, le livre-accordéon regroupe pas moins de 26 œuvres grand format tirées de l’exposition. Treize tableaux et autant de poèmes défilent ainsi d’un couvert à l’autre, Ako et Yolande s’y répondant en continu, en mots et en images. Ako y ouvre le bal.

     

    Un processus créatif qui déstabilise

    À la lecture du premier poème, Yolande se rappelle son inconfort. « J’étais à la fois attirée par la puissance de ce que Ako me projetait et en même temps, j’avais envie de fuir pour préserver mon intimité. » La peintre décide de faire confiance au processus créatif pour la guider dans cette aventure à la destination inconnue. Sa « réponse » viendra plus tard avec La marche du silence, une œuvre portée par l’aller-retour perpétuel que suggère le mouvement des vagues. « J’avais envie d'insuffler à notre conversation un élan d’intemporalité. »

     

    Sortie de zone

    Les deux artistes admettent avoir rompu avec leur processus créatif habituel. « Ce défi m’a forcé à improviser, à inventer. Je m'installais devant le tableau et je laissais les idées émerger », se souvient Ako qui écrit alors tout ce qui lui passe par la tête, sans filtre, avant de faire le tri. « Avec le temps, je pénétrais de plus en plus profondément dans le tableau avec l'impression parfois d'être aspiré par lui. Alors seulement, la scène m'amenait au-delà du nous et des apparences.»

    Pour Yolande, il ne s’agissait pas d’illustrer un poème. « J’ai toujours joué sur la ligne entre l’expression abstraite et figurative. J’aurais pu continuer à suivre ainsi mon intuition mais j’ai fait le choix de bousculer mes repères. » Le texte l’amène ainsi à définir davantage sa réponse. « Je souhaitais communiquer au mieux ce que je portais intérieurement. »

    L’exposition, tout comme le livre, présente les œuvres de façon chronologique. On peut y voir le dialogue s’élever et prendre son envol; avant de plonger au coeur d’une conversation qui reflète l’essence même de l'univers qui l’entoure.

    Le mot de la fin ? La libellule, un texte riche de Ako en « réponse » au tableau de Yolande intitulé Eden.

     

    Leur rêve? Faire voyager l’exposition La multitude de nos silences et son livre éponyme dans toutes les bibliothèques et les Centres d’art du Québec. 

     

    Dialogue comes naturally for the two artists from Cowansville, who have been together for years. “The project started from the idea of ​​a conversation between painting and poetry,” recalls Yolande, adding in passing that “the experience in the end turned out to be as human as it was artistic. »

    Little by little, a concept takes shape and an exhibition is born. During the exhibition in Sutton, Cowansville and Granby, the two artists, accompanied by the musician and composer Marie-Bernard, present excerpts from poems suggesting to visitors an immersion in their poetic world. “The idea of ​​an artist’s book was born out of a desire to leave behind a legacy.»

    Presented in the form of a leporello, the accordion-book brings together no less than 26 large format works from the exhibition. Thirteen paintings and as many poems pmiander from cover to cover, Ako and Yolande responding to each other continuously, in words and images. Ako begins the conversation.

     

    A creative process that destabilizes

    Reading the first poem, Yolande remembers her discomfort. “I was both attracted by the power of what Ako was projecting on me and at the same time, I wanted to flee to preserve my privacy. The painter decides to trust the creative process to guide her in this adventure to an unknown destination. Her “response” will come later with La marche du silence, a work carried by the perpetual back and forth suggested by the movement of the waves. “I wanted to infuse our conversation with a sense of timelessness. »

     

    Area exit

    The two artists admit to having broken with their usual creative process. “This challenge forced me to improvise, to invent. I sat down in front of the canvas and let the ideas emerge,” recalls Ako, who then wrote down everything that came to mind, without filter, before sorting it out. “Over time, I penetrated deeper and deeper into the painting, sometimes feeling like I was merging being into it. Only then did the scene take me beyond us and appearances.

    For Yolande, it was not a question of illustrating a poem. “I have always played on the line between abstract and figurative expression. I could have continued to follow my intuition in this way, but I chose to abandon my bearings. The text thus leads her to further define her response. “I wanted to communicate as well as possible what I was carrying inside. »

    The exhibition, like the book, presents the works chronologically. We can see the dialogue rise and take flight; before diving into the heart of a conversation that reflects the very essence of the surrounding universe.

    The final word ? The dragonfly, a rich text by Ako in "response" to Yolande's painting entitled Eden.

    Their dream? Take the exhibition La multitude de nos silences and its eponymous book to all libraries and art centers in Quebec.

     

    Brouillard

 

Leporello

 

 

 

 

 

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