André Philibert
Peintre de l'heure bleue / The blue hour artist
Par/by Gilles Fisette
"La lettre"
" Le gros Bill "
" Première neige "
" Rives "
En fait, André Philibert est le peintre de l'heure bleue, cette période du jour qui suit immédiatement le coucher du soleil et qui précède les ténèbres de la nuit.
Durant quelques instants, et de manière encore plus spectaculaire durant l'hiver, le bleu du ciel s'assombrit rapidement et tend de plus en plus vers le noir, la couleur d'une bande du ciel à l'horizon.
« J'ai été inspiré par une scène que j'ai vue en jetant un regard à la fenêtre de mon atelier. Il était environ 10h, le matin, mais la lumière du jour déclinait. À l'horizon, je voyais venir une tempête de neige. J'ai immédiatement saisi mes crayons et j'ai dessiné ce que je voyais », raconte M. Philibert.
À cette époque, il avait complètement délaissé la peinture afin de se consacrer entièrement à la rénovation de la vieille maison qu'il venait d'acquérir et à l'aménagement de son atelier dans la grange.
C'était durant les années 1970, au coeur de ce courant qui a amené des citadins à s'installer à la campagne. Lui, il avait choisi Chartierville, loin de son Montréal natal.Depuis cette fameuse tempête, M. Philibert ne cesse de travailler ce dégradé de bleu.
« Comme je travaille à l'acrylique, je dois peindre rapidement. Quand je suis satisfait, je m'attaque au paysage...
Ma caractéristique, c'est d'insister sur une heure bien précise de l'hiver québécois... C'est quand même une heure confortable.
On est dehors.
Il fait froid.
Mais on sait que la maison est là, tout près.
La fenêtre de la cuisine est éclairée.
On suppose que le souper sera bientôt prêt.
La maison est chauffée et ça sent bon à l'intérieur»,
explique-t-il en ajoutant qu'il n'a pas encore fini de jouer dans cette direction.
André Philibert est diplômé de l'Institut des arts graphiques de Montréal, en 1963. Il a fait un stage à l'École des beaux-arts de Montréal avant d'entreprendre une tournée de nombreux musées d'Europe. Il a aussi signé de nombreuses illustrations ainsi qu'une bande dessinée (Oror 70), publiée à compte d'auteur.
Il ne tient pas le décompte de ses oeuvres mais, signale-t-il, il peut signer entre 50 à 60 toiles par année. Deux d'entre elles sont accrochées dans le hall d'honneur de l'hôtel de ville de Sherbrooke. Il s'agit des oeuvres . « Sherbrooke et l'électricité » et « Fusion municipale ». Une autre, « Mont Bellevue », enrichit la vaste collection d'oeuvres d'art de la Ville de Sherbrooke.
Les toiles de M. Philibert ainsi que des reproductions et des cartes de souhaits sont disponibles à l'atelier de Chartierville. Sinon, il faut se tourner vers des galeries de Montréal ou de Toronto pour se procurer un tableau de cet artiste qui a remporté le prix spécial René Huyghes pour le renouveau en peinture au Canada, en 1983.
In fact, André Philibert is the painter of the blue hour, that period of the day which immediately follows sunset and which precedes the darkness of night.
For a few moments, and even more dramatically during winter, the blue of the sky quickly darkens and tends more and more towards black, the color of a strip of sky on the horizon.
« I was inspired by a scene I saw glancing out of my studio window. It was around 10 a.m. in the morning, but the daylight was fading.
On the horizon, I saw a storm coming.
I immediately grabbed my pencils and drew what I saw, » says Mr. Philibert.
At that time, he had completely abandoned painting in order to devote himself entirely to the renovation of the old house he had just acquired and to construction of his workshop in the barn.
It was during the 1970s, at the heart of this current which brought city dwellers to settle in the countryside. He had chosen Chartierville, far from his native Montreal.
Since this famous storm, Mr. Philibert has not stopped working on this gradient of blue.
« Since I use acrylic paint, I have to work quickly.
When I am satisfied, I tackle the landscape ...
My particularity is to respect a specific time of day during the Quebec winters ...
It's still a comfortable time.
We're outside.
It's cold.
But we know that the house is there, very close.
The kitchen window is on.
We know that supper will be ready soon.
The house is heated. and it smells good, inside, »
he explains, adding that he has not yet finished playing in that direction.
André Philibert graduated from the Institute of Graphic Arts in Montreal in 1963. He did an internship at the Montreal School of Fine Arts before touring many museums in Europe. He also signed numerous illustrations as well as a comic strip (Oror 70).
He does not keep count of his works but, he points out, he can sign produce between 50 to 60 paintings per year. Two of them are hung in the hall of honor of Sherbrooke city hall. These are the works « Sherbrooke and electricity » and « Municipal fusion ». Another, « Mont Bellevue », enriches the vast collection of works of art of the City of Sherbrooke.
Mr. Philibert’s paintings as well as reproductions and greeting cards are available in his Chartierville workshop. You can also visit several galleries in Montreal or Toronto to get a painting by this artist who won the René Huyghes Special Prize for the Renewal of Painting in Canada in 1983.
andrephilibert.com
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